LE MOUVEMENT DU REVE / Installation / 2017-18 / Villa Arson / Dimensions variables / Techniques mixtes
Commissariat : Gaël Charbau assisté d’Aurélie Faure
«Fin des utopies, fin des avant-gardes, fin des grands récits… l’histoire actuelle de l’art a commencé par un grand tomber de rideau.
Dans ce paysage de ruines éclatantes, être «un artiste», c’est d’abord surmonter tout ce qui devrait naturellement incliner à ne pas ajouter un objet de plus, dans un monde qui en compte déjà beaucoup. Et si l’artiste le fait, c’est sans aucun doute que quelque chose au fond de lui le porte encore à croire que tous les chemins n’ont pas été explorés, que tous les horizons ne sont pas encore éteints.
Ces artistes, ces inventeurs d’aventures, sont-ils les derniers héros ou les dernières figures déchues de notre civilisation qui peine à raconter sa propre histoire?»
Gaël Charbau
Dans ce paysage de ruines éclatantes, être «un artiste», c’est d’abord surmonter tout ce qui devrait naturellement incliner à ne pas ajouter un objet de plus, dans un monde qui en compte déjà beaucoup. Et si l’artiste le fait, c’est sans aucun doute que quelque chose au fond de lui le porte encore à croire que tous les chemins n’ont pas été explorés, que tous les horizons ne sont pas encore éteints.
Ces artistes, ces inventeurs d’aventures, sont-ils les derniers héros ou les dernières figures déchues de notre civilisation qui peine à raconter sa propre histoire?»
Gaël Charbau
C’est autour de cette problématique ouverte que L’École(s) du Sud – réseau regroupant les écoles d’art de Nice, Arles, Marseille, Aix-en-Provence, Toulon, Avignon et Monaco – se mobilise, en association avec le commissaire d’exposition Gaël Charbau, pour mettre en valeur les compétences, les ressources, les programmes de recherches, les expérimentations qui permettent, en particulier au sein de leurs enseignements, l’émergence de nouveaux talents artistiques.
Dans la continuité du Premier épisode présenté à la Friche La Belle de Mai à Marseille (du 26 août au 5 novembre 2017), qui explore les récits portés par les images travaillées par les artistes (images de presse, documents militants, images d’archives, icônes populaires…), leDeuxième épisode d’Inventeurs d’Aventures à la Villa Arson s’appuie sur un ensemble d’installations, d’environnements, de documents et d’installations vidéo qui prennent pour point de départ la nécessité, en apparence contradictoire, de transmettre et de déconstruire les récits. Qu’il s’agisse d’anecdotes, d’histoires « hyper-subjectives » – parfois liées à l’environnement immédiat de la Villa Arson – ou au contraire de mythes universels et d’allégories, l’exposition nous confronte à la spécificité de cette langue singulière façonnée par cette jeune génération d’artistes.
Exploitant l’architecture labyrinthique de la Villa Arson, elle propose aux spectateurs de découvrir 22 propositions dont la plupart ont été produites spécifiquement pour le programme Inventeurs d’Aventures.
Exploitant l’architecture labyrinthique de la Villa Arson, elle propose aux spectateurs de découvrir 22 propositions dont la plupart ont été produites spécifiquement pour le programme Inventeurs d’Aventures.
« Le duo d’artistes a imaginé une installation immersive dont le point de départ est un voyage depuis l’Italie jusqu’au Maroc. Un premier ensemble d’objets récoltés constituerait le «tout» fragmenté d’un rêve. L’autre ensemble présente des objets transformés, en suivant la logique de la figure de l’«apoptose», où une cellule s’autodétruit pour laisser place aux autres. Comme autant d’éléments d’un songe, les fragments réunis ont été pensés en fonction du lieu (qui serait une métaphore du travail de l’inconscient) et ré-agencés de manière quasi naturaliste, selon une logique aporétique où le spectateur est placé au centre de la cohésion. Dans une approche ethnographique inversée, l’objet trouvé cherche ici son chemin vers un sens symbolique et métaphorique. L’installation dit une impossibilité logique et nous invite à l’appréhender avec l’ensemble de nos sens. »
Gaël Charbeau